Couperin - Complete Works on Piano + Presentation (Century's recording : Pierre Etcheverry)

François Couperin (1668-1733) Livres de Pièces pour Clavecin au piano : 27 Ordres / Orders
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LIVRE 1 / BOOK 1
1er Ordre / en Sol / in G
I.Auguste - allemande (00:00) II.Première - courante (01:48)
III.Seconde - courante (02:30) IV.La Majestueuse - sarabande (03:36)
V.Gavotte (05:35) VI.La Milordine gigue (06:23)
VII.Menuet (07:14) VIII.Double du menuet precedent (07:50)
IX.Les Silvains - rondeau (08:25) X.Les Abeilles - rondeau (11:19)
XI.La Nanette (12:15) XII.Les Sentiments - sarabande (12:52)
XIII.La Pastorelle (14:40) XIV.Les Nonetes, les blondes, les brunes (15:20)
XV.La Bourbonnoise (16:39) XVI.La Manon (17:06)
XVII.L’Enchanteresse - rondeau (17:39)
XVIII.La Fleurie ou la tendre nanette (20:13)
XIX.Les plaisirs de St.Germain en Laye (21:27)

2e Ordre / en Ré / in D
I.La Laborieuse - allemande (23:05) II.Première - courante (25:06)
III.Seconde - courante (25:56) IV.La Prude - sarabande (27:08)
V.L’Antonine (28:33) VI.Gavotte (29:21) VII.Menuet (29:55)
VIII.Canaries (30:35) IX.Double des canaries (31:11)
X.Passe pied (31:48) XI.Rigaudon (32:52)
XII.La Charolaise (33:42) XIII.La Diane (34:06)
XIV.Fanfare pour la suite de la Diane (34:40)
XV.La Terpsichore (35:10) XVI.La Florentine (37:33)
XVII.La Garnier (38:21) XVIII.La Babet (40:24)
XIX.Les Idées heureuses (41:27) XX.La Mimi (43:48)
XXI.La Diligente (44:36) XXII.La Flateuse (45:49)
XXIII.La Voluptueuse rondeau (47:24)
XXIV.Les Papillons (49:41)

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LIVRE 2 / BOOK 2
6e ordre / en Si b / in B flat
I.Les Moissonneurs - rondeau (1:40:31) II.Les Langueurs tendres (1:42:39)
III.Le Gazouillement - rondeau (1:44:21) IV.La Bersan (1:46:03)
V.Les Baricades Misterieuses (1:47:15) VI.Les bergeries - rondeau (1:49:30)
VII.La Commère (1:52:46) VIII.Le Moucheron (1:53:48).............FIRST COMMENT

Surnommé "le Grand" en raison de sa maîtrise exceptionnelle de l'orgue, François Couperin est le membre le plus illustre d'une grande famille de musiciens et est considéré comme l'un des plus grands compositeurs français de son temps. Les Pièces pour clavecin restent son œuvre maîtresse et un des sommets de la musique tonale pour clavier.

Ami de Delalande, Couperin s'affirme d'abord dans la tradition française mais est bientôt influencé par l'Italie notamment Albinoni et Corelli. Sa période de maturité se caractérise par une fusion des styles français et italiens. Le style d'écriture de Couperin repose sur la basse continue avec un mode d'ornementation inventif, dans le style galant de l'époque. La parution de son premier volume de Pièces pour clavecin annonce la dernière période de sa vie qui est la plus prolifique, exclusivement consacrée à la musique instrumentale, domaine où il s'est particulièrement distingué. Des ennuis l'obligent à céder ses charges. Il meurt dans l'indifférence publique et son œuvre tombe dans l'oubli. Redécouvert par Brahms, il doit à Wanda Landowska sa résurrection.

Pierre Etcheverry : « Les quatre livres et préludes pour clavecin de François Couperin (1668-1733) représentent sans doute la part la plus intime de son œuvre. Les titres des pièces restent souvent énigmatiques. Portraits, dédicaces ? La littérature musicologique a proposé de nombreuses interprétations mais aucune certitude. Les sujets mythologiques, parodiques sont certainement plus aisés à cerner ainsi que le bestiaire couperinien qui nous entraîne dans une poésie en quelque sorte plus concrète. Des miniatures qui ne doivent pas nous faire perdre de vue l'Ordre les reliant — unité tonale dans un même Ordre (majeur/ mineur) et certaines parentés motiviques (certes très discrètes) pouvant alors constituer un parcours cohérent.

Le mot Ordre marque une différence avec le mot Suite très fréquemment utilisé à l'époque.
Pur souci d'originalité ? La concision de certains Ordres est impressionnante alors que d'autres (ex. les deux premiers) s'apparentent à la suite (simple compilation de danses). Je comparerais volontiers chaque Ordre à un diamant brillant de plus ou moins de "facettes", une œuvre ouverte que le compositeur se refuse à nous livrer clé en main. Musique mouvante, ductile et essentiellement poétique.

On a parfois tendance à séparer les quatre livres de clavecin du reste de son œuvre. Il n'en est rien. Couperin orchestre volontiers son clavecin, en le colorant ici d'une texture flûtée, ailleurs d'une viole de gambe quand ce n'est pas l'orchestre lulliste tout entier. N'oublions pas l'organiste qu'il fût pouvant se retrouver aisément au clavecin, et viceversa. Le fétichisme instrumental n'existait guère du temps de Couperin. Il m'a semblé naturel depuis toujours de jouer son oeuvre au piano; l'instrument moderne (Steinway) ayant l'avantage (entre autres) de traquer toute la versatilité du discours couperinien. »

Louis & François Couperin PLAYLIST (reference recordings) https://www.youtube.com/playlist?list=PL3UZpQL9LIxOOb6Wk8s6pl10eqa6ZeCim